Le Seigneur d’Uriage

De son éperon rocheux surplombant la prairie,
Où chasse le renard, où niche le héron,
L’édifice en impose à la déesse Hygie
Accueillant l’étranger, qu’il soit serf ou baron.

Protégée de Vulcain mais aussi d’Apollon,
L’eau sacrée illumine mes grands yeux oblongs.
Mon vaste territoire est ceint de grandes tours,
Qu’arpentent nuitamment mes pattes de velours.

L’endroit a connu plus de dix siècles d’histoire
Et dresse toujours ses majestueux remparts
Depuis les Alleman dont il fut le berceau.

Qu’importe s’il fut le siège de la Milice,
Ce n’est pas de nature à troubler mes vibrisses.
Je suis et demeure le seigneur du château.


Hélène Larme

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